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Stage à Jerusalem
6 juillet 2008

Ran (Akira Kurosawa)

affiche

Impressionnant ! Des images magnifiques, des scènes de bataille à couper le souffle ! Voilà King Lear version Kurosawa : on en reste bouche bée. Au XVIe siècle, dans un Japon ravagé par la guerre, le vieux daymio Hidetora Ichimonji décide de partager son fief entre ses trois fils et de finir ainsi ses jours heureux et en paix. Taro, l'aîné, reçoit le prestigieux Premier château et devient chef du clan Ichimonji, tandis que Jiro et Saburo reçoivent le Second et le Troisième châteaux. Jiro et Saburo doivent assistance à Taro, tandis qu'Hidetora conserve le titre de Grand Seigneur. Saburo critique la logique de ce plan, entrevoyant déjà les luttes de pouvoir entre les trois frères. Hidetora prend cette remarque pour une menace et quand son serviteur Tango prend la défense de Saburo, il les bannit tous deux. Secondé par sa femme Kaede, qui ne veut que la destruction des Ichimonji, Taro cherche à prendre le contrôle direct du clan. Le vieux père est expulsé des deux premiers châteaux, se réfugie dans le dernier, d'où il est chassé par ses propres fils ainés. Devenu fou, il se rend compte de l'horreur des massacres qu'il a commis - scènes d'errances en compagnie de son fou, dans la tempête, au milieu des ruines d'un château détruit. Scènes qui rappellent mes vagues souvenirs de King Lear : il faudrait que je relise cette pièce de Shakespeare. Un film sur la folie destructrice des hommes, leur désir de pouvoir, sur la guerre et la violence, et qui finit par l'image d'un jeune homme aveugle, perdu et abandonné des dieux, en contrebas duquel passe la procession funéraire.

Chaque image est comme un tableau : chevauchées dans l'eau, étendards colorés claquant dans le vent, scènes de bataille qui sont comme une succession d'instantanés au cadrage parfait. Peu de mouvements de caméra, succession de plans fixes : Kurosawa filme l'attente et la bataille avec les mêmes moyens, la même tension et la même beauté.

Ran3

castleburnranev4

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Commentaires
M
film vu quand il est sorti en France, avant ta naissance, avec une vielle amie juive de mon père Betsy de Hess, ( cachée dans un placard sous évier par mon père pendant la deuxième WW...)je me souviens de tout, le cinéma, le film, les histoires ( du groupe d'amis de mon père, de la guerre) de cette amie habitant Los Angeles, s'occupant à Paris ( avec moi comme accompagnatrice!) de la retraite d'un copain juif de L.A. qui était fondateur ou gérant des galeries lafayette avant guerre et qui, par ce qu'il a du se sauver, n'a pas eu de retraite... <br /> enfin, tu vois, c'est un film qui rappelle un tas d'autres choses!
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