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Stage à Jerusalem
7 mai 2008

Yom Hazikaron

La veille de la fête de l'indépendance (Yom Hazikaron), ce sont les soldats morts au combat et les victimes du terrorisme qui sont commémorés. C'est l'occasion d'entendre les gens parler de leurs proches qui sont morts, éventuellement dans le cadre de cérémonies organisées. Dans la tradition juive, le jour commence la veille au soir, donc c'est mardi soir qu'a commencé ce jour du souvenir. J'étais à une célébration organisée par l'Agence Juive au Mont des Munitions (Ammunition Hill ou Givat Hatachmochet). Il abritait un fort jordanien et une académie de la police avant 1967 ; lors de la guerre des six jours (1967), ce fut le lieu d'une bataille particulièrement féroce qui a été une étape importante dans la conquête de Jerusalem par l'armée israélienne. Le site a été transformé en mémorial et vous pouvez actuellement entendre (lancement ci-dessous) une chanson qui s'intitule justement Giv'at HaTachmoshet et qui parle de la bataille. C'est surtout l'occasion d'entendre de l'hébreu, mais voici quand même la traduction des paroles. Assez surprenant comme paroles, vu qu'il s'agit du récit assez cru de la bataille - n'allez pas croire que c'est typique comme paroles : à la radio, les mots qu'on entend le plus dans les chansons, c'est Habibi (mon amour en arabe) et Ahava (amour en hébreu)...


Ammunition Hill


It was the second morning of the war in Jerusalem.  The darkness faded out in the east.  We were deep in the battle over Givat Hatachmoshet.  It was a fierce battle.  The Jordanians were hard to crack.

It was a well fortified bunker, in some stages of the battle I had only four soldiers with me.  We came up there with two companies.

I never knew where the others were because the radio was with Dudik, the commander was cut off from the beginning of the battle, at that moment I was sure that everyone was killed.

It was 2:30 at night
when we came through the rocks
to the fields of fire and mines
of Givat Hatachmoshet.

In front of fortified bunkers
machine guns and cannons
100 and few guys in front
of Givat  Hatachmoshet.

The pillar of dawn didn’t rise yet
When all the company was already covered with blood
But we were there
on Givat Hatachmoshet.

Because of the fences and mines
we left the medics behind
and we ran with no senses
to Givat Hatachmoshet.

We came down to the tunnels
to the holes to the cracks
and to the death in the trenches
of Givat  Hatachmoshet.

There were no questions
those who went first, just fell
you really needed a lot of luck
on Givat  Hatachmoshet.

Those who fell were dragged to the back
so they wouldn’t disturb the others passing
until the next one fell
on Givat  Hatachmoshet.

Maybe we were lions
but if you wanted to live
you should not have been
on Givat  Hatachmoshet.

We decided to blow up their bunker with the bazooka it made a few scratches on the concrete.  We then decided to blow it up with explosives. The guy at the back would throw me the packs and I would put them at the entrance to their bunker.  They had a system, first they would throw a grenade, then they shot a few shots and then they would rest, so between the grenades and the shots I ran and put explosives down.  I had only four meters to move because there were Jordanians all over the place.  I do not know why I got the medal of honor, all I wanted was to go home quietly.

La cérémonie a commencé par un bref récit de la bataille d'Ammunition Hill pour introduire le lieu, puis le drapeau fut mis en berne (du haut du mât, le drapeau est descendu à mi-mât - et ce d'ailleurs même si le drapeau était initialement non hissé : on le hisse tout en haut pour le redescendre) et à 8h précise, les sirènes ont commencé à hurler - on les entendait venir de tous cotés, une à une, le son se stabilisant progressivement. Tout le monde debout pour la minute de silence. Puis des gens évoquent des proches morts dans différentes guerres ou victimes du terrorisme. Assez long, il fait froid la nuit tombée : ce que je n'avais pas prévu ! Chocolat bien chaud en rentrant dans ma chambre.

P1040825

Le lendemain 11h : je suis surpris par les sirènes. Deux minutes de silence de nouveau, qui ouvrent les cérémonies organisées dans les cimetières un peu partout en Israël.

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